Si la situation sécuritaire est calme au lendemain du retour de Laurent Gbagbo, il ne reste pas moins que les milieux d’affaires et de nombreuses chancelleries occidentales et mêmes africaines, sont toujours inquiets.
Il faut dire que les premiers signes donnés par l’ex-président ivoirien ne sont pas pour rassurer. Là où l’on attendait qu’il ait des mots de reconnaissance vis-à-vis du régime qui a tout mis en œuvre pour faciliter son retour, et qu’il tienne des propos apaisants pouvant aider à réconcilier les Ivoiriens, le vieux dictateur a plutôt déterré la hache de guerre en accusant le pouvoir, sans fondement, de perpétuer la violence. Les faits tranchent pourtant avec cette déclaration puisque de l’avis de tous les observateurs, la Côte d’Ivoire n’a jamais connu un climat politique et social aussi apaisé que depuis qu’Alassane Ouattara est au pouvoir.
Face à l’attitude belliqueuse de M. Gbagbo et ses partisans, le gouvernement se veut serein et rassurant à l’endroit de tous ceux qui s’inquièteraient. Selon des sources proches de l’exécutif qui se sont exprimées sous l’anonymat, la consigne du président Ouattara est très claire. Il a décidé, pour la réconciliation, de passer l’éponge sur les actes innommables posés par Laurent Gbagbo pendant ses dix années de règne, mais si à l’avenir ce dernier ordonnait des actions répréhensibles à ses partisans ou même seulement s’il se faisait complice de faits punis par la loi, il reste un justiciable comme tout autre citoyen.
“Si Bédié a été mis en détention dans sa résidence lorsqu’il s’est rendu coupable d’une tentative de déstabilisation, ce n’est pas Gbagbo qui échapperait à la prison s’il se mettait en dehors de la loi” a déclaré à Abidjaninfos.net un membre influent du gouvernement.
Ce qui est vrai, est vrai!
La Rédaction.
