Le premier ministre burkinabé est un maillon essentiel de la propagande du régime, et il animait personnellement plusieurs trolls et faux comptes sur les réseaux sociaux, dans le but d’inciter à un coup d’État en Côte d’Ivoire. C’est la principale révélation que l’on peut retenir de l’interrogatoire de l’Ivoiro-Burkinabé Alain Christophe Traoré alias Alino Faso. Arrêté il y a quelques jours à Abidjan, à l’issue de plusieurs mois d’enquête des services de renseignements ivoiriens, Alino Faso s’est très rapidement mis à table. D’après nos sources, très introduites, le patron des renseignements burkinabés et deux frères du chef de la junte du Burkina Faso ont activement pris part à cette association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes à double volets : le renversement du régime par l’élimination physique du Président Ouattara et l’enlèvement ou l’assassinat des opposants burkinabés et détracteurs du régime exilés en Côte d’Ivoire.
Selon des sources proches du dossier qui nous ont parlé sous l’anonymat, outre le premier ministre -Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo- et le patron de l’ex Agence Nationale de Renseignements du Burkina Faso- le commandant Oumarou Yabré- deux frères du chef de la junte ont activement pris part à plusieurs complots tendant à renverser le Président Ouattara au profit de l’ex-chef rebelle ivoirien, Guillaume Kigbafori Soro. Le frère ainé, Inoussa Traoré, conseiller spécial de son cadet de président, est le financier des différentes opérations souterraines, alors que Kassoum Traoré, moins jeune que le capitaine Traoré, coordonne une partie des manufactures à fake news dirigées contre la Côte d’Ivoire, en binôme avec un certain Ibrahima Maïga, enseignant reconverti dans le journalisme sans aucune formation préalable, installé aux Etats-Unis depuis quelques années.
D’après plusieurs sources sécuritaires et judiciaires qui se sont confiées au média en ligne l’Enquêteur Déterminé, l’arrestation d’Alino Faso -qui animait plusieurs profils et comptes sur les réseaux sociaux véhiculant des informations tendancieuses dans le but de provoquer un soulèvement en Côte d’Ivoire- a été suivie, quelques jours plus tard, de celle de deux autres Burkinabés ou Ivoiro-Burkinabés. Abdoul Barré Kaboré alias Barré d’Anoumabo et Sophie Minougou dit Wend-Yam Minougou ont rejoint Alino Faso au Pôle Pénitencier d’Abidjan (PPA). Les enquêteurs ont collecté des éléments qui laissent à penser que Sophie Minougou est plus qu’une innocente tenancière du maquis Nayiri, à Angré 7e tranche, plus précisément dans la zone dite carrefour Bluetooth.

La neutralisation de la bande à Alino Faso est le énième complot burkinabé pour déstabiliser la Côte d’Ivoire, ourdi par Ouagadougou. Selon nos sources très introduites, en octobre 2024, des arrestations avaient été opérées au sein de la communauté burkinabé, dans les quartiers de Koumassi, Marcory et Port-Bouët. Quatre individus avaient reconnu, en détention, avoir reçu la promesse de percevoir soixante-quinze (75) millions FCFA, pour tirer quelques coups de feu à une date précise, dans l’intention de créer la zizanie dans Abidjan. Cette fusillade, ont admis ces Burkinabés, serait un signal de départ qui réveillerait de supposées cellules dormantes dans des casernes à Abidjan, qui prendraient ensuite le relais pour renverser le Président Ouattara et installer Guillaume Soro au pouvoir.
Les noms du commandant Oumarou Yabré et de Kassoum Traoré ont été cités par les individus arrêtés dans le cadre de ce projet de fusillades, tout comme dans celle qui a conduit à l’arrestation de trois autres Burkinabés installés en Côte d’Ivoire. Contre la promesse de 12 millions FCFA sur lesquels ils avaient reçu un premier acompte de 2,5 millions, ces derniers avaient accepté la mission de pister, localiser voire enlever et conduire au Burkinabé Faso les opposants au régime du capitaine Traoré. Selon nos sources très informées, c’est ce petit commando sans aucune formation militaire qui a tenté d’assassiner l’activiste burkinabé Naïm Touré, dont les publications sur les réseaux sociaux semblent irriter au plus haut point les autorités de son pays. Le trio avait également dans son collimateur l’ex-ministre des Affaires étrangères du Faso, Alpha Barry, de même que des journalistes et dignitaires des régimes de Blaise Compaoré ou de Roch Marc Christian Kaboré exilés en Côte d’Ivoire.
Plusieurs sources proches du dossier ont indiqué au site l’Enquêteur Déterminé (www.lenqueteurdetermine.net) que la Côte d’Ivoire maintient un niveau de vigilance extrême sur les différentes activités et tentatives de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, à partir du Burkina Faso.
Malgré toutes nos tentatives, les autorités du Faso n’ont pas souhaité réagir.
Ce qui est vrai, est vrai !