Depuis l’officialisation de sa demande de divorce, Laurent Gbagbo est désormais rejeté dans les pays africains où une partie de l’opinion avait développé une certaine sympathie pour l’ancien président ivoirien, sur la base d’une propagande bien orchestrée par ses officines.
Du Cameroun en passant par le Congo, ou même des capitales ouest-africaines où l’on exprimait son sentiment anti-français à travers une forme d’admiration pour l’ex-homme fort d’Abidjan, c’est désormais le désamour. Dans une sortie au vitriol, l’écrivaine camerounaise, Micca Marthe Cécile, résume parfaitement la colère et la déception de ceux qui, naïvement, avaient cru voir en M. Gbagbo une certaine grandeur. Le vieux dictateur jusqu’ici adulé n’est plus qu’un: “Vieillard insensé et inconséquent. Il veut s’improviser un destin à la MADIBA qu’il n’est pas et qu’il ne sera jamais (…). Vous débarquez comme un vieux sénile avec une mission de réconciliateur ; pauvre prétentieux qui se voit capable de réconcilier les ivoiriens alors qu’il a été incapable de se réconcilier avec lui-même et son histoire. Petit Prétentieux et mauvais perdant qui au lieu d’apprendre froidement de ses erreurs veut laisser entendre que celles-ci sont conséquentes du caractère de son épouse (…) Seuls les incompétents imputent toujours la responsabilité de leurs erreurs aux autres, étant incapables de se remettre en question. Quel symbole vous êtes ? Un symbole d’inconstance et d’indécision”.
Ceux qui connaissaient le boucher d’Abidjan depuis bien longtemps ne sont que moyennement surpris par sa trahison à l’égard de Simone. L’on remarquera d’ailleurs que depuis son retour, il n’a pas eu un mot, un seul mot, à l’endroit de Charles Blé Goudé, jugé avec lui, et dont toutes les souffrances découlent de son soutien aveugle à un homme en qui il a cru. Selon ses détracteurs, « l’ingratitude c’est l’autre nom de Laurent gbagbo, qui en a plusieurs autres ». Les proches de l’ex-président rejettent en bloc ces qualificatifs.
Ce qui est vrai, est vrai !
Saïd Penda