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    AccueilEnquêtesCôte d’Ivoire : Du cube Maggi périmé dans nos sauces !

    Côte d’Ivoire : Du cube Maggi périmé dans nos sauces !

    Soixante-dix cartons de « cube Maggi », contenant plusieurs milliers de cubes périmés, saisis par les contrôleurs, ont disparu des entrepôts d’un supermarché CDCI. Selon mes sources au ministère du Commerce, ces produits périmés ont été saisis le 23 novembre dernier, mais laissés à la garde de l’opérateur en attendant enlèvement pour destruction, une opération qui se fait à la charge du contrevenant, comme l’exige la loi.

    Mais à la surprise des agents dédiés au contrôle, les produits destinés à être détruits n’étaient plus présents dans l’entrepôt ce jeudi 1er décembre 2022. Interrogé, le responsable du magasin CDCI de Treichville, un certain Yuness, déclare avoir retourné le stock incriminé au fournisseur, alors que la loi lui interdit de toucher à des produits qui ont fait l’objet de scellés de la part des contrôleurs.

    Le procès-verbal de saisie précise que les produits en question sont impropres à la consommation.

    Mes sources au sein du supermarché CDCI de Treichville m’ont confirmé l’incident et j’ai également pu obtenir une copie du « Procès-verbal de Saisie ». Des témoins m’ont décrit des tensions dans le supermarché, entre les agents contrôleurs du ministère du Commerce et les responsables de l’établissement. Les contrôleurs souhaitent faire appliquer la loi en faisant interpeller le gérant de ce magasin et les responsables de CDCI. Des indiscrétions parlent de pression pour étouffer l’affaire sans procéder à l’arrestation de ceux qui ont commis ce forfait, CDCI appartenant à de puissants hommes d’affaires Ivoiro-libanais, nonobstant le gros risque sur la santé des populations.

    En effet, ce sont des milliers de « cube Maggi » impropres à la consommation qui sont probablement déjà dans les assiettes des populations vivant en Côte d’Ivoire, avec les conséquences que cela pourrait causer sur leur santé.

    Il ressort de mes recherches que l’Article 8 de la loi relative à la répression de la fraude prévoit, en cas de commercialisation d’un produit avarié, une amende de 50.000 F.CFA à 50 millions F.CFA, ou une peine de deux mois à deux ans de prison. Le fait d’avoir, apparemment, remis sur le marché ou même tenté de dissimuler des produits avariés placés sous scellés par des contrôleurs, constitue des circonstances aggravantes devant conduire à l’emprisonnement des coupables.

    Ce qui est vrai, est vrai !

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